ACTUELLEMENT

Saint-Pierre Circus, exposition de Gil Lefauconnier dans le cadre de la 22e édition des Photaumnales 

Du 27 septembre au 8 novembre 2025

La Galerie Associative

invite les Photaumnales 2025 pour une exposition intitulée


SAINT-PIERRE CIRCUS du photographe Gil Lefauconnier

à l'occasion des 800 ans de la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais en partenariat avec Le Quadrilatère.

 

« Admirez, sur plus de huit cents ans, la merveilleuse histoire de la cathédrale de Beauvais !
Les décors sont en carton, les costumes en papier... mais nos comédiens, eux, sont bien en chair et en os !
De leurs propres mains, ils ont façonné leurs habits et accessoires à partir de peinture à l’eau et d’emballages recyclés. Rien que de l’imagination,
des ciseaux, de la colle... et quelques coups de pinceau magiques ! Pirouette cacahuète ! Retombez en enfance, retrouvez l’éclat de vos premiers jeux, oubliez un instant vos esprits cartésiens et ouvrez grand
les portes de la fantaisie.
Bienvenue au Saint-Pierre Circus ! »

 

 

Pour cette exposition, six ateliers ont été organisés avec Gil Lefauconnier :
GEM - Groupe d’Entraide Mutuelle, Association Rosalie, EHPAD de Beauvais, SOS Jeunesse Beauvais, Unapei de l’Oise et la Ligue de l’Enseignement de l’Oise

 

Ces ateliers ont été proposés par Diaphane, centre d’Art Contemporain d’Intérêt National et Le Quadrilatère, centre d’art de Beauvais.


Une vidéo retraçant l'un de ces ateliers sera visible pendant toute l'exposition. Réalisée bénévolement par l'entreprise Ubique Zone.

 

Vernissage le MARDI 30 septembre à 18H


NOUS AVONS MODIFIÉ JOURS ET HORAIRES D'OUVERTURE POUR CETTE EXPOSITION :

 

Mercredi et le vendredi de 14h à 18h

Samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h

Dimanche de 14h à 16h


Entrée libre

 

Les visites sont possibles sur demande le mardi et le jeudi :

03 44 15 68 40

06 81 98 79 25

"De quoi t'as peur" 

29/08 > 20/09 Mercredi, vendredi et samedi 15h-19h Vernissage à 18h le 29 août

Ceci est une exploration par des signes, des formes, des couleurs. Des marques, des biffures, des traits et retraits, des collages, des fenêtres, des ouvertures : un monde d’objets réunis et épars, la poursuite à travers de multiples écueils d’une cadence, d’un équilibre. Le fragment ou le segment inscrits dans une recherche d’harmonie.-,Fugue, contre-fugue, mouvements lents, accélérations, tensions saccadées, ralentissements, allégements, soupirs, silences, retours Zones denses, saturées, réserves, plaines paisibles d’azur étales, feu sous les cendres. Chaleur, brise légère, refroidissements. Noir/grisés/lumière. Le rythme du monde.


Construire, maçonner, requiert un engagement physique tout autant que savoir transcrire sur la toile ce qu’il y a entre le motif et soi. Dans le recoin de son atelier, secret, Claude Doridam s’isole pour mieux se retrouver. Personne ne peut la voir peindre. Elle peint en se dérobant du regard de l’autre.


La sensibilité à fleur de peau qui l’anime ne peut faire autrement. -Tout le contraire du peintre superficiel s’exhibant-. Notre artiste secrète cherche, tout en le convoquant pour mieux le réduire - à domestiquer le flux, le trop plein de ce qui la submerge. Elle apprivoise, tord, domestique ce bouillonnement intérieur pour façonner des images, des images à l’intérieur d’autres images. La recherche de bords ou de bordures pour contenir, canaliser le volcan, lui est vitale.

En cela réside la vraie peinture. Le lieu où les différents, tantôt s’attirent, tantôt se repoussent ; les zones conflictuelles dialoguant avec les réserves paisibles de sable et de lumière, un terrain inouï de dépassement et de résolution des contradictions. Claude Doridam en est l’exploratrice. Ses compositions sont autant de pièces de théâtre où quelque chose se joue, lutte. Un espace des passions monte à l’image canalisé par la rencontre de la verticale et de l’horizontale du châssis, -châssis souvent carré- forme parfaite d’équilibre-. Le monde entre, les conflits s’y résorbent. La peinture comme catharsis ?
Sur son chemin, l’artiste croise et s’imprègne de l’œuvre élue de quelques aînés ou contemporains parmi d’autres.
Est-il besoin de les citer ? Velasquez et ses associations de gris et de roses incomparables, Francis Bacon et son utilisation de la toile brute écrue, scène de tension entre une figure identifiable, contorsionnée et sa dissolution en pigments purs, Tapies – la rugosité et l’épanchement généreux de la matière -ciment, goudron, sable, terre-, révélés à eux mêmes, l’œuvre nous faisant voir ce que nous n’avions pas pris la peine de voir - Rauschenberg et l’audace puissante de ses rapprochements à travers ses assemblages mais aussi cette obsession de l’intervalle fécondant entre l’art et la vie - ce qu’il y a entre - Basquiat, l’écorché vif, la peinture de l’instant et de la nécessité, l’urgence de vivre, le badigeon de peinture placé exactement à l’endroit précis où il doit être placé de façon à contrecarrer
la bienséance lisse du dessin trop linéaire – pourtant indispensables l’un vis-à-vis de l’autre.

En convoquant ces aînés et contemporains, Claude Doridam ourdit la trame de son œuvre. La toile écrue, non préparée sera son premier matériau, sa première matière. Pourquoi en masquer la beauté brute ? Inutile de porter un masque, la peinture dévoile. Mais en même temps, cette bienséance trop isse de la toile vierge appelle quelque chose. L’essentiel est ce qui est se joue entre le motif et elle. Le nombre d’or est une ressource mais attention à ne pas trop tomber dans l’excès de symétrie. Corriger ce qui déborde tout en évitant l’écueil de l’intellectualisme glacé d’un géométrisme fermé.

Des clous et des couleurs, n’en parlons pas. Inutile de les montrer. Trop montrer n’est pas voir, trop muscler n’est pas muscler. Beaucoup de pudeur. La couleur émergera ou se retira au gré des circonstances. Les formes se chevaucheront ou s’épouseront pour tenter d’atteindre un équilibre.

L’important n’est pas le résultat mais la quête, le cheminement.


L’exposition présentée à la galerie associative de Beauvais permet de suivre un parcours, l’exploration des ressources de la peinture et de l’univers plastique à travers une trentaine d’œuvres choisies, techniques mixtes et collages de l’artiste beauvaisienne Claude Hamen-Doridam disparue en 2019.
Elle est conçue comme un hommage avec, en exergue, une citation de Claude à sa consoeur Elisabeth Gore. « De quoi t’as peur ? » lui demande t’elle lorsque celle-ci, à ses débuts, doutait. Claude Doridam restera marquée, au commencement, par les sensations ressenties à la vue des hauts fourneaux de sa Lorraine natale, les traits et couleurs d’une énergie brute qu’elle fera sienne.


Traduire ce que les sens captent, enregistrent quelque part au fond de la mémoire. Restituer au moyen du pigment, de la toile, de collages d’objets a-picturaux des émotions. Traduire un mouvement aquatique, le dressement dans l’espace d’architectures suggérées, l’oscillation d’un objet, la chute d’une feuille, la bourrasque de vent qui manque de vous faire tomber, la
chaleur d’un ciel de plomb qui vrille l’espace et fait suffoquer, le vol d’une hirondelle, le hululement d’une chouette ou le croassement d’un corbeau à la tombée du jour, la neige et la glace qui craquent, la blancheur crayeuse d’un midi écrasé par le soleil, la vapeur ouatée de la brume ou du brouillard par un petit matin blême et froid, le feu rougeoyant qui réchauffe, qui guide l’égaré dans le froid, la nuit, le blizzard, feu qui donne espoir quand le noir et la noirceur commencent à vous envelopper, à vous étreindre.
En contemplant un horizon de champs de blé doré par le soleil sur fond de mer et d’azur mêlés, depuis l’embrasure de la porte de sa maison sur l’île de Fehmarn, enfant, le père de mon épouse disait à sa mère : « Mutti, Ferme la porte, le monde entre ».


Avec Claude Doridam, nous y sommes entrainés. Puisse cette exposition apporter aux spectateurs, la joie de parcourir ces espaces, ces fenêtres, ces équilibres nuancés et subtiles par-delà leur abrupte et massive présence.

 

Anguerran Delépine-Sibille


Commissaire de l’exposition


LA GALERIE ASSOCIATIVE

13 rue Henri Gréber

60000 Beauvais


 

Entrée libre

 

Mercredi et le vendredi de 14h à 18h

Samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h

Dimanche de 14h à 16h

 

Les visites possibles sur demande le mardi et  jeudi :

03 44 15 68 40

06 81 98 79 25

 

 

 

 

 

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